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L’histoire du Pauvre Jacques :
A la fin du XVIIIe siècle, quelques mois avant la Révolution Française, à une époque où les aristocrates aimaient se piquer d'agriculture et plus particulièrement d'élevage, une histoire d'amour entre un vacher suisse et une laitière passionna le "Tout Paris". L' histoire commença comme un conte de fée.
Donc...
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Il était une fois un pauvre garçon de ferme, Jacob BOSCHUNG. Il était né en même temps que son frère Christophe, le 4 octobre 1757 à Bellegarde au foyer de Jacob BOSCHUNG et d'Anne-Marie RUTSCHO. Le destin de Christophe nous échappe. Jacob, quant à lui, dut quitter la ferme paternelle. Elle n'était pas suffisante pour subvenir aux besoins de toute la famille. Jacob vint travailler chez un couple de paysans aisés à la ferme de la Buchille à quelques kilomètres de Bulle, dans la plaine dominée par le château de Gruyères. Le fermier François Joseph MAGNIN et son épouse Claudie BOSSON avaient une fille Marie-Françoise. Elle était née le 25 mai 1760. Et, bien sûr, les deux jeunes gens tombèrent éperdument amoureux. Pour les parents de Marie-Françoise, il n'était pas question de laisser leur fille convoler avec un va-nu-pieds ! On éloigna celui qu'on appelait désormais Jacques BOSSON. Il partit pour le service étranger. Il servit dans la compagnie de REYFF du régiment WADNER de 1778 à 1786. Mais il revint à la Buchille vers sa dulcinée. On s'employa à l'éloigner encore. A cette période, Madame Élisabeth avait missionné Madame de DIESBACH, dame de la Cour et épouse d'un ancien officier aux Gardes Suisses, pour satisfaire son caprice : la soeur du Roi Louis XVI désirait quelques vaches et un vacher suisses pour le domaine que lui avait offert son frère à Montreuil. La mode était aux travaux champêtres. La Reine Marie-Antoinette avait le hameau du Trianon. Mme Élisabeth avait Montreuil. La Buchille appartenant à la famille VON DER WEID de Fribourg à laquelle « l'agent » de la princesse avait écrit, le choix se porta naturellement sur Jacques attendu que les fermiers de la Buchille étaient trop contents de se débarrasser de l'encombrant prétendant. Jacques partit pour Montreuil accompagné probablement par sa mère. Au service de Madame Élisabeth, il fit preuve d'un grand dévouement dans son travail. De simple vacher, il devint en quelques mois régisseur de Madame Élisabeth de France. Cependant le chagrin de la séparation