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tome 2, page  332) rencontré dans l'Unterwald où les Bellegardois avaient envoyé des émissaires chargés de faire traduire le document, et qui les encouragea dans leurs dangereuses démarches. En assemblée communale, ils refusèrent de d'acquitter les lods et ventes. Et le 12 décembre 1635, dans la taverne du Freyen Hof, ils prêtèrent serment de défendre les droits de la commune contre Fribourg.

A ce moment là, notre bonhomme, Michael JULMY, entra dans l'Histoire. Il fit une déclaration fracassante selon laquelle il était prêt à sacrifier ses six chèvres pour la défense de sa chère patrie (Alexandre DAGUET, L'émulation, 1853, tome 2, pages 210-218).

Malheureusement, une traduction du document prouva l'erreur des habitants et Leurs Excellences de Fribourg réagirent. Une trentaine de meneurs furent arrêtés, conduits à Fribourg, enfermés au Jacquemart et condamnés lourdement. Des soldats occupaient le village. Ils étaient accompagnés par le père Georges GOBAT (1600-1679), un jésuite, professeur de logique puis de casuistique au collège de Fribourg. Son éloquence fit son effet. Au bout de quelques jours, tout était rentré dans le calme et la commune faisait soumission pleine et entière. Bientôt, les sentences de mort prononcées contre les meneurs furent commuées en exil plus ou moins longs.

Cependant, des amendes proportionnelles à la fortune de chacun, une redevance perpétuelle de 30 écus pour la paroisse et surtout la confiscation des communs rendirent la vie quotidienne des habitants pénible. Dès lors et jusqu'à la chute du régime patricien, Bellegarde-Jaun se tint à l'écart des troubles.

3. Et Michael JULMY ?
Michael décéda bien des années après les événements qui nous intéressent, le 4 octobre 1680. L'acte paroissial nous révèle qu'il était octogénaire. Son épouse l'avait précédé. Elle était morte le 16 avril 1643.
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Armoiries de
Bellegarde-Jaun